Tout bénévole accompagnant se doit d'être au fait des dispositions légales
concernant les usagers du système de santé et en particulier des
DROITS et RECOURS des PATIENTS ;
notre association considère comme une priorité de promouvoir la connaissance
de ces droits et recours auprès de tous les bénévoles
dans les formations initiale et continue
ainsi que dans notre bulletin de liaison.
Bien que notre charte nous interdise d'interférer dans les processus de soins,
nos bénévoles doivent être prêts à répondre à toute question sur ces sujets
et ne pas hésiter, en dehors des accompagnements, à proposer à leur coordinateur
toute action qui pourrait en améliorer la promotion et améliorer
la défense des droits des malades dans les lieux de soin
où ils pratiquent leurs accompagnements.
De plus tous les accompagnants expérimentés sont incités
à participer aux commissions des relations avec les usagers
(CRU) et donc à acquérir les connaissances nécessaires
pour y participer activement, afin de faire profiter la
communauté de leur expérience d'accompagnant, et en vue d'améliorer la
qualité des soins.
Sans entrer dans le détail des lois et règlements, nous présentons
ici un résumé avec possibilité d'avoir une information plus complète
par des liens sur les sites qui ont traité ce sujet en détail.
Les droits du malade en fin de vie seront cependant
traités plus en détails.
Les documents principaux pourront être téléchargés soit
directement (format pdf), soit à travers d'autres sites.
www.parlons-fin-de-vie.fr
Ce site est dédié à aux soins palliatifs, à la mort et au deuil.
Dans ce site aller dans vigipallia(ou taper directement "vigipallia" avec un moteur de recherche)
vigipallia est une base de données documentaire très complète (incluant des films)
sur l'accompagnement de fin de vie, la mort et le deuil.
télécharger le dépliant : "Fin de Vie, s'informer pour agir"
télécharger le dépliant : "Fin de Vie, accompagner et dialoguer avec les patients"
télécharger la brochure : ATLAS des Soins Palliatifs et de la Fin de Vie (2023)
Cette brochure très interessante contient les statistiques démogaphiques de la France,
des région et des départements.
Elle présente aussi l'offre actuelle en Soins Palliatifs et
la chronologie des différentes lois sur les S.P.
télécharger la brochure : Comment faire valoir ses droits
Cette brochure présente les différentes voies de recours en cas de contentieux
entre un usager et le système de santé.
télécharger la fiche 1: "secret professionnel, protection des données personbnelles"
télécharger la fiche 2: "Accès au dossier médical, dossier médical partagé"
télécharger la fiche 3: "Information sur son état de santé"
télécharger la fiche 4: "La personne de confiance et les directives anticipées"télécharger la fiche 5: "Le respect de la vie privée"
télécharger la fiche 6: "Le respect de la dignité"
télécharger la fiche 7: "La qualité de la prise en charge et des soins"
télécharger la fiche 8: "Les droits collectifs"
télécharger la fiche 9: "Le mandat de protection future"
télécharger la fiche 10: "Les voies de recours"
télécharger la brochure : "USAGERS, VOTRE SANTE, VOS DROITS" (2014)
Cette brochure explique l'organisation du système de santé, la médiation,
les droits de l'usager, les recours en cas de conflit ou d'erreur ...
www.sfap.org
la Société Française d'Accompagnement et de soins Palliatifs regroupe tous
les acteurs de soins palliatifs français. ALBATROS06 en est adhérent.
https://france-assos-sante.org
France-assos-santé représente l'union des associations agréées dans le domaine de la santé
(Télécharger le Guide du Représentant des Usagers édition 2021)
(ce guide est très complet, lecture recommandée)
www.conseil-national.medecin.fr
Voir le Code de Déontologie médicale (articles seuls)
Voir le Code de Déontologie médicale (avec les commentaires)
télécharger le numero de la revue "MEDECIN" (juin 2013) relatif à la fin de vie
Les droits du patient son énoncés dans la " charte de la personne hospitalisée " :
(annexe de la circulaire DGS/DH n°95-22 du 6 mai 1995),
modifiée par la circulaire
DHOS/E1/DGS/SD1B/SD1C/SD4A/2006/90 du 2 mars 2006
(cliquer sur les noms soulignés pour télécharger le document)
" Modalités de l'organisation de l'accompagnement des malades en phase terminale "
Définit les soins palliatifs et l'organisation des Unités de Soins Palliatifs (USP).
Cette circulaire est le texte fondateur des soins palliatifs en France.
Rapport DELBECQUE de 1993 (soins palliatifs et accompagnement des malades en fin de vie)
Rapport du SENAT n° 138 (1994-1995) de L.NEUWIRTH sur la lutte contre la douleur
" le malade est une personne avec des droits et des devoirs ".
Cette circulaire rassemble tous les droits dans une charte du patient hospitalisé communiquée à tous les patients hospitalisés.
Loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades
et à la qualité du système de santé.
Droits de la personne hospitalisée,
droit à l'information,
Institution de la personne de confiance,
accès au dossier médical,
reconnaissance du rôle des associations de bénévoles,
représentation des usagers, création de :
Rapport très complet, préliminaire à la LOI LEONETTI.
Dans cette circulaire voir en particulier l'annexe 5 :
Définition, missions et obligations du bénévole d'accompagnement en soins palliatifs.
Toute personne a le droit d'accéder à son dossier médical.
L'établissement de santé a l'obligation de le communiquer.
Cette communication peut se faire directement
ou par l'intermédiaire d'un médecin désigné par le patient.
Le médecin peut recommander la présence d'une tierce personne
si la communication de certaines informations
présente un risque pour un patient non accompagné.
Le patient doit faire une demande écrite
au chef de service hospitalier, les documents peuvent être consultés sur
place ou envoyés par la poste. Le dossier doit être communiqué dans les
huit jours (sauf soins de plus de cinq ans).
Dans le cas ou le praticien demande le
dossier médical d'un patient qu'il a fait hospitaliser il doit avoir
l'accord du patient.
Pour un mineur, les personnes ayant
l'autorité parentale peuvent demander le dossier médical.
Après un décès,les ayant-droits peuvent demander le dossier médical.
Accès au dossier médical et aux informations de santé :
Fiche du CISS : accès au dossier médical.Voir aussi sur le site du Ministère de la Santé:
www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/accessibilite_aux_informations_de_sante.pdf
Le soulagement de la douleur est un droit du patient. La douleur doit être en
toutes circonstances prévenue, évaluée, prise en compte et traitée.
La douleur peut être physique mais aussi morale.
Tristesse, angoisse, peur, inquiétude doivent aussi être
prises en compte et traitées.
Brochure du Ministère de la santé (2004): "la douleur en questions"
Toute personne a le droit d'être informée sur son état de santé.
L'information doit être donnée par un professionnel de santé
dans le cadre de ses compétences et le respect de
ses règles professionnelles.
L'information doit être accessible, intelligible, et loyale.
Les informations concernent les investigations, les traitements,
les actions de prévention, leur utilité,et leurs conséquences.
Les risques que comportent ces traitements ou actions de prévention,
les autres solutions possibles et les risques encourus
en cas de refus doivent également être communiqués.
Lorsque des risques nouveaux sont découverts a posteriori,
la personne concernée doit en être informée.
Le patient peut vouloir rester dans l'ignorance d'un diagnostic
ou d'un pronostic grave.
De même un praticien peut décider dans l'intérêt du patient
de ne pas lui révèler la vérité sur un diagnostic ou
un pronostic grave.
Enfin, toute personne doit être informée des frais auxquels
elle pourrait être exposée à l'occasion d'activités de prévention,
de diagnostic et de soins et sur les conditions de leur prise
en charge.
Après avoir délivré les informations nécessaires et s'être assuré de leur bonne compréhension, le médecin doit recueillir le consentement préalable du patient et respecter le refus de soin du patient.
Aucun acte médical, ni aucun traitement ne peut être pratiqué
sans le consentement libre et éclairé du patient ;
ce consentement peut être retiré à tout moment.
Lorsque le soin est indispensable à la survie du patient,
le médecin peut passer outre son consentement mais
après avoir tout mis en oeuvre pour l'obtenir.
En dehors des cas d'urgences où seule compte
l'appréciation médicale, le médecin veille à ce que
les volontés du patient soient respectées.
Pour cela il consulte :
dans le cas d'une personne en fin de vie qui a écrit
des directives anticipées,
celles-ci sont prises en compte
en première priorité par le médecin.
A noter que le médecin n'est pas lié par cette consultation.
Dès son entrée à l'hôpital, le patient se voit proposer
la désignation d'une personne de confiance pour la durée de
son hospitalisation.
Cette désignation est facultative et se fait par écrit
sur un formulaire particulier.
La personne de confiance peut être un membre de la famille,
un proche, ou méme le médecin traitant, en tout cas
une personne connaissant le patient depuis longtemps.
La personne désignée peut refuser et elle
est révocable à tout moment par le patient.
Rôle de la personne de confiance
Lorsque le patient est lucide (et le souhaite), la personne de confiance
l'accompagne et l'aide à prendre toute décision concernant sa santé.
La personne de confiance peut assister aux entretiens médicaux
et partage en partie le secret médical.
Si le patient le souhaite, certaines Informations
pourront cependant rester secrètes.
Lorsque le patient ne peut exprimer sa volonté, ni être informé,
la personne de confiance oriente le médecin afin de concilier
au mieux le traitement médical et les convictions du patient.
La personne de confiance peut accompagner le patient
(si celui-ci le souhaite) à la consultation de son dossier médical,
mais n'a pas un droit d'accès direct à ce dossier.
Les mineurs et les majeurs sous tutelle ne peuvent pas
désigner une personne de confiance.
exemple d'imprimé pour désigner la personne de confiance (APHP - Paris)
Toute personne majeure peut rédiger à tout moment
sur papier libre daté,signé et authentifié
des directives anticipées précisant ses souhaits quant à sa fin de vie.
Celles-ci sont révocables (par écrit) et modifiables à tout moment.
Les directives concernent principalement l'arrêt ou la limitation
de traitements ou la prolongation artificielle de la vie ;
elles libèrent les proches de la responsabilité
d'avoir des décisions difficiles à prendre à la place du patient.
Si la personne ne peut pas écrire, il est possible de demander
à deux témoins identifiés d'attester que le document exprime
une volonté libre et éclairée.
Eventuellement un certificat médical peut être adjoint au document
attestant que la personne est en état d'exprimer sa volonté
et a été clairement informé.
Les directives anticipées sont conservées par un médecin de ville
et dans le dossier médical lors d'une hospitalisation.
Elles peuvent aussi être conservées par la personne de confiance
ou par le patient lui-même ou par un proche dont les coordonnées
seront portées dans le dossier du médecin de ville.
Dès son admission le patient peut signaler l'existence de directives
anticipées.
Les directives anticipées sont consultées lorsque le malade
(en fin de vie) n'est plus en état d'exprimer sa volonté ; elles
témoignent des volontés du patient lorsqu'il était encore conscient.
Depuis la loi LEONETTI-CLAYES du 2 février 2016:
les directives anticipées n'ont plus de limite de validité.
De plus elles s'imposent au médecin, sauf :
- en cas d'urgence vitale,
- pendant le temps nécessaire pour évaluer la situation exacte du malade.
- si elles sont manifestement inappropriées
en fonction de l'évolution des techniques médicales.
Dans tous les cas leur non-application doit faire l'objet d'une décision collégiale.
Un exemple de formulaire doit être défini par décret.
La loi Leonetti (22 avril 2005) relative aux droits des patients en fin de vie,
complétée par les décrets du 6 février 2006 a recherché une solution
éthique à l'encadrement juridique de la relation médicale entre le médecin
et le malade en fin de vie.
Cette loi a pu voir le jour grâce au rapport de la mission parlementaire
sur " l'accompagnement de la fin de vie " présidée
par M. Jean Leonetti, Président de Fédération Hospitalière de France.
Elle comprend :
La Création des directives anticipées (voir plus haut)
La non obstination déraisonnable, le respect de la dignité du malade :
Le soulagement de la souffrance par les soins palliatifs est
préférable à l'obstination déraisonnable
(ou acharnement thérapeutique).
Le médecin a l'obligation de sauvegarder par tous moyens
la dignité du mourant.
La prise en compte des directives anticipées et de l'avis
de la personne de confiance.
La décision de limiter ou d'arrêter les traitements actifs doit être collégiale ;
le médecin devra consulter un autre praticien hors de sa
hiérarchie.
Si le malade est conscient, le praticien devra
tenir compte de sa volonté d'arrêter les
traitements après l'avoir informé des conséquences.
Les directives anticipées de la personne, si elle en a exprimé,
doivent être consultées, tout comme la personne de confiance.
Le médecin doit également informer la famille.
Voir aussi les commentaires du conseil de l'Ordre (article 37 du code de déontologie):
La loi comprend aussi un renforcement des activités de soins palliatifs
dans le projet médical des services.
D'après la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (S.F.A.P):
" les soins palliatifs sont des soins actifs délivrés
dans une approche globale de la personne atteinte d'une maladie grave,
évolutive ou terminale. L'objectif des soins palliatifs est de
soulager les douleurs physiques et les autres symptômes,
mais aussi de prendre en compte la souffrance psychologique,
sociale et spirituelle. Les soins palliatifs et l'accompagnement sont
interdisciplinaires. Ils s'adressent au malade en tant que personne,
à sa famille et à ses proches, à domicile ou en institution.
La formation et le soutien des soignants et des bénévoles font partie
de cette démarche."
Les soins palliatifs et l'accompagnement considèrent le malade
comme un être vivant et la mort comme un processus naturel.
Ceux qui les dispensent cherchent à éviter les investigations
et les traitements déraisonnables, tout en se refusant à
provoquer intentionnellement la mort.
Ils s'efforcent de préserver la meilleure qualité de vie possible
jusqu'au décès et proposent un soutien aux proches en deuil.
Ils s'emploient à appliquer ces principes par leur pratique clinique,
leur enseignement et leurs travaux de recherche
Pour plus d'informations sur la Loi LEONETTI, voir aussi
le dossier de l'espace éthique des hôpitaux de Paris :
Espace-Ethique des Hôpitaux de Paris : LOI LEONETTI
En novembre 2008 un rapport d'évaluation sur la loi LEONETTI a mis en évidence
le manque d'information des soignants et donc
la mauvaise application de la loi et proposé des améliorations:
Rapport 1287 d'évaluation de la Loi LEONETTI (nov 2008)
Document de Jean LEONETTI : comment faire evoluer la loi (juillet 2014)
- Une mission présidentielle de "réflexion sur la fin de vie" été créée le 24/9/2012,
présidée par Mr Didier SICARD, éminent professeur de médecine.
Son but était d'analyser s'il est nécessaire d'ouvrir la voie
à une "assistance médicale à terminer sa vie dans la dignité"
et donc d'aller plus loin que la loi LEONETTI.
Cette mission a rendu son rapport (dit Rapport SICARD) le 18/12/2012.
Le rapport souligne l'insuffisance de l'offre en soins palliatifs,
regrette que les soins palliatifs soient trop séparés des autres spécialités médicales
et insiste sur le fait que la loi LEONETTI est mal connue des soignants .
Il préconise un grand effort d'information sur cette loi.
Concernant "l'aide à mourir" le rapport, après avoir examiné les cas des pays
autorisant l'euthanasie active, critique fortement l'Euthanasie.
Mais il ouvre cependant une porte vers une "sédation profonde" en phase terminale
déja prévue par la loi LEONETTI.
DOCUMENTS DISPONIBLES :
Lettre de mission au Pr SICARD
Le Rapport SICARD (2012)
Fiches IGAS contributives à la mission SICARD (2012)
Enquête SOFRES auprès du grand public
Enquête SOFRES auprès de personnes en fin de vie et de leurs proches
A la suite du rapport SICARD, le Président a décidé de saisir
le Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE), afin que celui-ci puisse
se prononcer sur les trois pistes d’évolution de la législation ouvertes par le rapport :
1. Comment et dans quelles conditions recueillir et appliquer des directives anticipées
émises par une personne en pleine santé ou à l’annonce d’une maladie grave,
concernant la fin de sa vie ?
2. Selon quelles modalités et conditions strictes permettre à un malade conscient
et autonome, atteint d’une maladie grave et incurable, d’être accompagné
et assisté dans sa volonté de mettre lui-même un terme à sa vie ?
3. Comment rendre plus dignes les derniers moments d’un patient
dont les traitements ont été interrompus à la suite d’une décision prise à la demande
de la personne ou de sa famille ou par les soignants ?
Documents provenant du CCNE (Comité Consultatif National d'Ethique)
Site du CCNE :
www.ccne-ethique.fr
Pour mémoire,voici l'avis 63 du CCNE rendu en janvier 2000:
Avis 63 du CCNE: Fin de vie, arrêt de vie, euthanasie (janvier 2000)
Voici l'avis 121 du CCNE rendu en juillet 2013 :
Avis 121 du CCNE: fin de vie, autonomie de la personne, volonté de mourir(juillet 2013)
Le CCNE a publié en octobre 2014 un rapport sur le résultat du débat public
initié en juillet 2012 avec la mission SICARD:
Rapport du CCNE sur le débat public concernant la fin de vie(21 octobre 2014)
Sur la base de ces avis et du rapport SICARD,
le 22 juin 2014, le président a chargé les députés Alain CLAEYS et Jean LEONETTI
de proposer un projet de loi sur la fin de vie.
Ceux-ci ont présenté un projet de loi en décembre 2014
qui prévoit le recours à une sédation profonde et prolongée
et rend les directives anticipées plus contraignantes.
proposition de loi Claeys - Leonetti sur la fin de vie (décembre 2014)
Voici une présentation du président de la SFAP qui explique les modifications
de la loi LEONETTI :
SFAP: de la loi LEONETTI à la LOI LEONETTI-CLAYES
Les modifications principales sont:
les directives anticipées n'ont plus de limite de validité.
Elles s'imposent au médecin. (sauf urgence vitale ou si manifestement inappropriées)
Un "DROIT à la SÉDATION TERMINALE" est créé qui s'impose au médecin.
dans les cas suivants:
- pronostic vital engagé à court terme et souffrance réfractaire.
- le malade a demandé l'arrêt des traitements et cet arrêt engage son pronostic vital à court terme.
(la nutrition et l'hydratation sont des traitements)
- le médecin arrête un traitement de maintien en vie (obstination déraisonnable)
la sédation terminale est mise en oeuvre en suivant la procédure collégiale.
La Commission des Relation avec les Usagers et de la Qualité de la Prise en Charge (CRU) :
Cette commission établie par la loi 2002-303 et le décret 2005-213
veille au respect des droits des usagers et facilite leurs
démarches. Elle est instituée dans tous les établissements
de santé publics ou privés.
Elle examine l'ensemble des plaintes et réclamations adressées
à l'établissement de santé par les usagers ou leurs proches
ainsi que les réponses qui y sont apportées et
veille à ce que toute personne soit informée sur les voies de recours
et de conciliation dont elle dispose.
Elle contribue par ses avis et propositions à l'amélioration de
l'accueil et de la prise en charge des patients et de leurs proches.
Composition de la CRU :
Le représentant légal de l'établissement de santé
(ou une personne déléguée par lui), président.
Deux médiateurs (un médecin, un non médecin)
et leurs suppléants choisis par le président.
Deux représentants des usagers et leurs
suppléants choisis par le directeur de l'ARS
(Agence Régionale de Santé) parmi les personnes
proposées par les associations agréées en matière de santé.
Suivant les établissements,la CRU peut avoir
d'avantage de membres.
La liste des membres du CRU est indiquée dans le livret
d'accueil remis à chaque patient hospitalisé.
Plainte et Réclamations :
Le patient ayant des griefs à formuler peut
dans un premier temps s'adresser oralement au chef du
service concerné.
Si les explications ne conviennent pas, ou en cas d'impossibilité
du service de donner des explications, une plainte écrite peut être
adressée à la Direction de l'établissement ou à la Direction des
droits du patient de l'établissement (cellule des droits du patients,
"maison des usagers"...).
La plainte est instruite par cette Direction.
Cette plainte écrite est soit rédigée par le patient, soit,
si celui-ci ne veut ou ne peut écrire, consignée par écrit
par le secrétariat de la Direction des Droit du Patient
de l'établissement où se trouve le service concerné.
Toutes les plaintes sont transmises à la Direction.
Elles lui sont directement adressées par le patient,
par les services, ou encore par les autres directions.
Toute réclamation écrite fait l'objet d'un accusé de
réception au patient l'informant, d'une part,
qu'une enquête administrative interne est ouverte,
d'autre part, qu'une proposition de rencontre
avec un médiateur lui sera adressée dès que
l'enquête sera terminée.
Le plaignant doit éventuellement autoriser l'accès
de son dossier médical au médiateur médecin.
Si une demande d'indemnisation est formulée par le patient,
les assureurs de l'établissement sont saisis.
L'intervention du ou des médiateurs :
la saisine de la CRU
L'intervention du médiateur n'est nécessaire qu'en cas de problème
médical très délicat ou de conflit relationnel très fort.
Si le patient a accepté de rencontrer un médiateur
et en accord avec le médiateur,un rendez-vous de
médiation est fixé, autant que possible dans les 8 jours
(ou à défaut dans les meilleurs délais) suivant
la réception, par le médiateur, du rapport d'enquête.
L'intervention du médiateur saisit automatiquement la
Commission des Relations avec les Usagers et de la Qualité
de la Prise en Charge (CRUQPC).
Le compte-rendu de l'entretien de médiation, ainsi que
l'entier dossier de réclamation, sera
soumis au bureau de la CRU.
L'intervention du bureau de la CRU :
Si l'entretien avec le médiateur a apporté
satisfaction au plaignant, la commission classera le dossier.
Dans le cas contraire, la commission fera des recommandations
à la direction de l'établissement pour résoudre ce litige
si cela est possible, ou bien indiquera au plaignant
ses voies de recours.
Dans les 8 jours (ou à défaut dans les meilleurs délais)
suivant la réunion du bureau, une réponse écrite est
adressée au plaignant,accompagnée de l'avis de la CRU.
Lorsque le patient a demandé une indemnisation,
un dossier est ouvert auprès des assureurs de
l'étblissement ; après instruction du dossier
(qui nécessite éventuellement l'accès au dossier
médical du plaignant et une demande d'information
au chef du service concerné) les assureurs recommandent :
Soit de rejeter la demande d'indemnisation:
le demandeur peut alors recourir soit à la CRCI
(Commission Régionale de Conciliation et d'Indemnisation
des accidents médicaux, des affections iatrogènes
ou des maladies nosocomiales)
pour un règlement amiable, soit au Tribunal Administratif
pour une procédure juridictionnelle, soit aux deux.
Soit (lorsque la responsabilité de l'établissement est engagée)
d'engager une négociation avec le demandeur en vue d'obtenir
un accord amiable sur le montant de l'indemnité.
La C.R.C.I :
(Commission Régionale de Conciliation et d'Indemnisation
des accidents médicaux, des infections iatrogènes,
et des maladies nosocomiales)
La CRCI créée par décret du 3 mai 2002 peut être commune à plusieurs régions.
voir le site :
http://www.oniam.fr/
Composition : 20 membres, nommés par les ARS. Présidée par un magistrat,
composée de représentants des victimes, des professionnels de santé
et établissements de santé, de l'Office
National d'Indemnisation des Accidents Médicaux (ONIAM),
des assureurs et d'autres personnes qualifiées dans le domaine
des accidents médicaux.
Buts de la CRCI :
Le patient peut saisir la CRCI et en même temps
ouvrir une procédure juridictionnelle, dans ce cas
la CRCI devra être mise au courant des autres procédures en cours.
Saisine pour Indemnisation :
Tout patient victime d'accident médical grave
(gravité définie par le décret du 4 avril 2003)
peut saisir la CRCI.
Procédure : la CRCI rend son avis dans les 6 mois.
S'il y a faute l'assureur propose une indemnisation dans les 4 mois.
S'il n'y a pas faute (aléa thérapeutique),c'est
L'Office National d'Indemnisation des Accidents Médicaux (ONIAM)
qui indemnisera la victime
Saisine pour conciliation:
Tout patient non satisfait des soins pratiqués par un professionnel de santé
et qui recherche une conciliation,
ou un patient ayant subi une erreur médicale de gravité inférieure au
seuil défini dans le décret du 4 avril 2003)
CRCI et ONIAM sont indépendantes bien que deux membres de l'ONIAM siègent à la CRCI.
ONIAM (Office National d'Indemnisation des Accidents Médicaux)
(créé par la loi du 4 mars 2002)
C'est en dernier recours la solidarité nationale qui indemnise le plaignant,
soit en cas d'alea thérapeutique,
soit en cas de faute et si l'assureur de l'établissement fait défaut.